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Pierre-Henry Muller

Par Alexandre Clappier

 

 

BIO

 

MATERIEL

 

PLUS

Pierre-Henry Muller

34 ans

 


Photographe professionnel

 

Réside à Chambourcy, France

 

 

Canon 7D (et autres reflexs

en fonction des sujets traités)

Focales : de 16 à 400mm en 24x36

 

Flash Canon

Pieds Manfrotto et Gorillapod

Torches variées

Oloneo PhotoEngine

 

boreally.org

 

photo-hdr.com

 

 

 

 

Toutes les images  © P-H Muller

 

 

Un artiste de l'Urbex

L'Urbex : beaucoup de photographes en rêvent et peu le pratiquent ! Il s'agit de l'Exploration Urbaine, ou 'Urban Exploration' en anglais, c'est-à-dire la découverte de lieux abandonnés et d'endroits difficiles d'accès.

 

Pierre-Henry Muller en a fait une spécialité depuis plus de 10 ans et nous offre régulièrement des reportages photo absolument fascinants, tant par les sujets traités que par la qualité des images et le contexte historique.


 

 

Photographe explorateur ...

C'est l'exploration des catacombes de Paris lorsqu'il était encore étudiant qui est à l'origine de ce penchant pour l'exploration urbaine et ses variantes : toiturophilie (photos sur les toits), photos de friches industrielles, historiques et privées, ou encore photographie souterraine dans les carrières et les mines.

 

« J'ai une attirance toute particulière pour la photo d'anciens sites industriels. J'aime le côté très éphémère de ces lieux souvent voués à une disparition rapide et découvrir un endroit tel que les ouvriers l'ont laissé, avec tous leurs outils et leurs machines, témoignant de la façon dont les usines du 20e siècle fonctionnaient. Et voir de quelle façon la nature reprend ses droits est souvent magnifique »

 

Pierre-Henry se dit également très sensible à l'aspect historique d'un lieu : « découvrir que les pierres d'une carrière ont servi à construire un bâtiment important laisse imaginer le trajet des pierres et la qualité recherchée dans telle ou telle carrière. Cela donne un attrait supplémentaire à mon travail »

 

 

… et explorateur de techniques photographiques

« J'ai rapidement été confronté à des sujets qui posaient problème en termes d'exposition. Typiquement, une vue prise dans une carrière avec une ouverture sur un extérieur ensoleillé offre une dynamique très étendue entre les hautes et les basses lumières. L'exposition correcte d'une telle image est techniquement impossible avec une seule vue, d'autant plus que le numérique est moins souple que l'argentique en matière d'exposition. »

 

Après de nombreuses expérimentations, la révélation vient de la découverte en 2004 de la photographie HDR : « enfin une méthode qui restitue la dynamique tout en conservant l'impression perçue par le regard au moment de la prise de vue ! »

 

 

Passion et profession

De ce savoir-faire et de cette passion pour les lieux insolites est né un métier : celui de photographe professionnel. Après la vente de premières photos, et le bouche-à-oreille aidant, une première commande arrive en 2005 qui met à profit ses compétences d'explorateur urbain et sa maîtrise des éclairages complexes.

 

« Mon activité de photographe professionnel se partage aujourd’hui entre les travaux et reportages commandés, les tirages d’art et cessions de droits d'exploitation. »

 

Spécialiste du numérique, photographe professionnel, journaliste, auteur, formateur et expert reconnu en matière de photo HDR et Urbex, Pierre-Henry Muller n'en renie pas moins l'argentique. Il explore depuis peu les grandes possibilités artistiques et créatives offertes par le moyen-format en 6x6, tout en le réinsérant dans un flux de travail numérique par le biais de scanners de films.

 

 

Pierre-Henry et PhotoEngine

« Dès le premier contact avec PhotoEngine, c'est l'instantanéité des résultats qui m'a le plus impressionné ! Ajouté au fait qu'un résultat très réaliste s'obtient avec peu de réglages, vous avez-là un logiciel très efficace

 

Pierre-Henry Muller utilise PhotoEngine en fonction des contraintes d’exposition mais certains de ses thèmes préférés nécessitent un usage très régulier, voire obligatoire, des fonctionnalités HDR de PhotoEngine : « Par exemple, une photo prise de nuit depuis un toit en ville est très difficile à réaliser sans HDR car rues et monuments sont fortement éclairés alors que les toits sont dans l’ombre. »

 

Pierre-Henry utilise également PhotoEngine dans les cas où une combinaison d’éclairages traditionnels en une seule photo ne donne pas de résultats satisfaisants, notamment en photo souterraine. Il peut alors prendre des vues multiples ayant chacune un éclairage particulier, puis les traiter avec la fonction Relight et retravailler chaque source de lumière séparément.

 

« Relight est un outil incroyable que j’ai l’intention de continuer à explorer et que je compte bien utiliser encore plus régulièrement à l’avenir. »

 

 

Styles et inspirations

« La photo HDR répond avant tout à un besoin technique car je recherche constamment un rendu naturel et réaliste et non pas artistique en tant que tel. Je suis de l'école qui prône que « le HDR ne doit pas se voir » ! A mon sens le sujet doit se prêter à un rendu HDR impressionniste. Moins de dix de mes photos ont ce type de rendu, tout le reste est dans un style naturel TTHDR* avec quelques rendus par extraction de textures. »

 

En matière d'inspiration, Pierre-Henry Muller s'attache plus aux images qu'à ceux qui les ont prises : « J'apprécie indifféremment la photo d'un inconnu et celle d'un grand photographe, et je ne retiens pas souvent les noms. Je n'ai pas de photographe favori mais plutôt une galerie d'images préférées en tête provenant de plein d'artistes différents. »

 

Mais comme tout passionné, cela ne l'empêche pas, bien au contraire, de s'intéresser à des aspects très différents de la photo, tant au niveau technique qu'artistique. Pierre-Henry avoue un grand intérêt pour les pionniers tels Niepce et les techniques des débuts de la photographie, certains courants de photo des années 50 aux Etats-Unis, ou encore la photo au sténopé.

 

*TTHDR : « True-Tone HDR », c'est-à-dire un rendu HDR qui respecte les tonalités originales de la scène et restitue l'image telle que perçue par l'œil au moment de la prise de vue.

 

 

Trucs et astuces

Au cours de l'édition d'une image Pierre-Henry a depuis longtemps pris l'habitude de « réinitialiser » ses yeux afin d'éviter une sorte de « persistance rétinienne », notamment en matière de couleurs et contraste. Cela consiste à regarder de temps en temps soit une image neutre prise au hasard, soit la photo d'origine. 

 

« Lorsqu'on est pris dans un long travail de traitement photo, on finit par s'habituer à ce que l'on voit à l'écran. Du coup, une photo HDR peut nous paraître réaliste alors qu'une personne la découvrant verrait les défauts habituels des photos HDR. » 

 

 

Une anecdote d'explorateur ?

« Il m'est arrivé en Bulgarie d'éprouver les pires difficultés à entrer dans une ancienne salle de conférence du parti communiste perché sur une montagne, pour me retrouver enfin face à deux ferrailleurs qui avaient été enfermés par leur patron. Avec le peu d'anglais que nous avons pu échanger j'ai compris qu'ils procédaient ainsi pour éviter de se faire attaquer par d'autres ferrailleurs. »

 

« Mais le plus troublant pour eux fut d’apprendre que je venais de Paris spécialement pour prendre des photos de cet endroit. Ils m’ont alors demandé si je pouvais leur montrer des photos de la Tour Eiffel, mais je n’en avais pas. Depuis ce jour j'en ai toujours avec moi, sur mon téléphone ! »